L'épaule douloureuse

Auteur : Fabio Buratti

L'épaule, c'est quoi au juste?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’épaule n’est pas une seule articulation.
Elle est constituée de cinq articulations et de plusieurs os :
  • l’humérus
  • la scapula (omoplate)
  • la clavicule
  • le sternum
  • la 1ère côte
De plus, certains muscles qui font bouger l’épaule s’attachent aussi sur le bassin, les vertèbres… et même le crâne ! C’est le cas par exemple des muscles trapèzes et grand dorsal. 

Ainsi, la mobilité de la colonne vertébrale et de la cage thoracique jouent un rôle dans la mobilité de notre épaule : un dos et un thorax souples permettent des mouvements du bras plus amples.
Au contraire, une restriction de mobilité au niveau lombaire, thoracique ou cervical peut aussi influencer l’épaule — et inversement…

Mais à quoi sert l’épaule ?

C'est l’épaule qui dirige la main dans l’espace, avec un maximum de liberté… mais aussi de précision.
Grâce à elle, on peut par exemple :
  • attraper un objet en hauteur,
  • se gratter la tête, le dos… les fesses
  • pousser, tirer, porter
  • prendre appui sur le bras
  • nager, grimper, faire le poirier...
Pourtant, cette grande mobilité nécessite une bonne stabilité, sans quoi l’épaule se déboîterait facilement.
C’est là qu’interviennent, notamment, nos ligaments, muscles et tendons.
Ils permettent au bras de bouger tout en assurant la stabilité de l'épaule.

Pourquoi mon épaule me fait mal ?

Une douleur à l’épaule peut avoir plusieurs origines :
  • os (fractures)
  • tendons (le plus souvent de la coiffe des rotateur et/ou du long chef du biceps)
  • muscles (déséquilibres musculaires, trigger points myofasciaux, déchirures musculaires, ...)
  • articulations (arthrose, luxation, ...)
  • bourse séreuse (bursite)
  • nerfs (syndrome du défilé thoracique, cervico-brachialgie, ...)
  • colonne vertébrale : régions cervicales, lombaire et/ou thoracique
  • et parfois une combinaison de plusieurs éléments.
Dans certains cas, l'événement déclencheur est évident (un accident par exemple), mais il y a aussi des douleurs qui surviennent de façon moins claire (par exemple l'épaule gelée).
Un diagnostic précis pourra guider vers la prise en charge la plus adaptée — même si celle-ci demandera parfois du temps et de la patience.

Et en physio, qu’est-ce qu’on fait pour ça ?

Cela dépendra du diagnostic posé par le médecin, puis du bilan physiothérapeutique (anamnèse et évaluation clinique).
La prise en charge en physiothérapie peut inclure :
  • des exercices de mobilisation, de renforcement et de stabilisation,
  • des techniques pour soulager la douleur,
  • des techniques d'assouplissements des zones tendues ou rigides.
Le tout est de trouver le bon équilibre entre stimuler ce qui doit l’être, relâcher ce qui en a besoin, mais de toujours respecter le rythme du corps et les ressentis de la personne.
Il n’y a donc pas de solution universelle, mais un accompagnement adapté : chaque traitement doit être personnalisé et évoluer avec les symptômes.
Le mot du physio
L’épaule est une articulation complexe mais passionnante.
Comprendre son fonctionnement, c’est déjà faire un pas vers la guérison.
N’hésitez pas à en parler avec votre thérapeute et à lui poser vos questions.
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