La posture

Auteur : Fabio Buratti – physiothérapeute
La posture est un sujet qui revient régulièrement de la part de mes patients en physiothérapie. 
Nous sommes nombreux à vouloir être plus droits, moins voûtés, avec les épaules dégagées et le ventre tonique. Mais cet idéal est-il naturel ? Existe-t-il réellement des personnes au squelette symétrique et droit comme un « i » ? Et est-il possible de modifier notre posture ?  

« J’ai une mauvaise posture », « je me tiens mal » ou encore « je suis trop voûté ». Ce sont des phrases que j’ai entendues trop souvent, pas seulement en cabinet mais également autour de moi. Elles peuvent être source de mal-être, car on cultive une image négative de soi-même souvent subjective et amplifiée par nos craintes de ne pas correspondre à un modèle idéalisé. 

Ce phénomène, ou plutôt cette pensée, ne vous est peut-être pas inconnu : lorsqu’on commence à analyser la façon dont on se tient sur une photo, ou bien devant un miroir, une petite voix commence à nous suggérer que quelque chose ne va pas, que quelque chose est tordu, trop bas, pas assez droit, pas joli, … Déjà durant l’enfance, on nous transmet cette pensée : « tiens-toi bien, ou tu vas devenir bossu. »

Qu'est-ce que la posture ?

On se représente souvent la posture comme quelque chose de statique : une façon de se tenir debout. En réalité, nous possédons un grand nombre de postures différentes que nous pouvons adopter et adapter en fonction des situations et des activités : debout, assis, couché, en tailleur, à quatre pattes, … les postures que nous pouvons prendre sont tellement variées qu’il est impossible de toutes les décrire ici. 

La posture est la position que notre corps adopte à un instant précis. C'est la manière dont le corps, la tête, les bras, les jambes sont tenus ou placés, volontairement ou non. Celle-ci change tout au long de la journée, pour que l’on puisse réaliser nos activités : écrire, travailler, manger, discuter à table, attendre le bus, etc.

Nos émotions ont une influence sur notre posture : Si je suis triste, mon corps est moins tonique et je me replie sur moi-même ; Si je suis en colère, mon corps se tends et je serre les poings ; Si je suis joyeux, mon corps se redresse comme s’il « s’allumait » et ma posture devient légère. 

De même, l’état de fatigue va modifier notre façon de nous tenir. Après 8 heures de travail sur une chaise, nous ne sommes plus assis de la même manière qu’au début de la journée. Ceci est vrai aussi pour les actrices et acteurs, comédiennes et comédiens, danseuses et danseurs, mannequins de mode, présentatrices et présentateurs à la télévision, politiciennes et politiciens... Tout comme nous, ils ne se tiennent pas droit en permanence et ont aussi leurs moments voûtés dans un canapé en train de lire le journal ou de regarder leur smartphone.  

Ainsi, la posture n’est pas quelque chose de figé, mais plutôt quelque chose de momentané, le temps d’une respiration.

Qu'est-ce que la posture ?

On se représente souvent la posture comme quelque chose de statique : une façon de se tenir debout. En réalité, nous possédons un grand nombre de postures différentes que nous pouvons adopter et adapter en fonction des situations et des activités : debout, assis, couché, en tailleur, à quatre pattes, … les postures que nous pouvons prendre sont tellement variées qu’il est impossible de toutes les décrire ici.

La posture est la position que notre corps adopte à un instant précis. C'est la manière dont le corps, la tête, les bras, les jambes sont tenus ou placés, volontairement ou non. Celle-ci change tout au long de la journée, pour que l’on puisse réaliser nos activités : écrire, travailler, manger, discuter à table, attendre le bus, etc.

Nos émotions ont une influence sur notre posture : Si je suis triste, mon corps est moins tonique et je me replie sur moi-même ; Si je suis en colère, mon corps se tends et je serre les poings ; Si je suis joyeux, mon corps se redresse comme s’il « s’allumait » et ma posture devient légère.

De même, l’état de fatigue va modifier notre façon de nous tenir. Après 8 heures de travail sur une chaise, nous ne sommes plus assis de la même manière qu’au début de la journée. Ceci est vrai aussi pour les actrices et acteurs, comédiennes et comédiens, danseuses et danseurs, mannequins de mode, présentatrices et présentateurs à la télévision, politiciennes et politiciens... Tout comme nous, ils ne se tiennent pas droit en permanence et ont aussi leurs moments voûtés dans un canapé en train de lire le journal ou de regarder leur smartphone.

Ainsi, la posture n’est pas quelque chose de figé, mais plutôt quelque chose de momentané, le temps d’une respiration.

Bonne vs mauvaise posture

Pour dire si une posture est bonne ou mauvaise, il faut se poser cette question : lorsque je réalise une activité, est-ce que je suis confortable dans mon corps ? Si la réponse est non, alors il y a peut-être un problème avec la position, et donc la posture que j’ai adoptée pour cette activité.

Une bonne posture est une posture efficace : elle consomme le moins d’énergie possible pour nous permettre de réaliser l’activité aussi longtemps que nous le souhaitons et sans inconfort. Si je dois travailler à l’ordinateur, ma posture est bonne si j’ai pu le faire sans gêne. Mais, si je ressens des douleurs, des tensions, si cela me fatigue, il y a certainement quelque chose à faire. 

Le plus simple est souvent de… changer de position (et donc de posture). Car cela va soulager le corps en lui proposant une nouvelle position. Bouger nous permet de soulager des points de pression et de changer les tensions autour de nos articulations. 

Heureusement, nous passons naturellement et régulièrement d’une posture à une autre au gré de nos sensations : nous croisons et décroisons les bras, allongeons ou replions les jambes, redressons puis relâchons et arrondissons le dos, penchons légèrement la tête d’un côté ou de l’autre,… Et tout cela le plus souvent sans nous en rendre compte : c’est quelque chose d’instinctif que nous expérimentons au quotidien. 

"Your best posture is your next posture"
(Votre meilleure posture est votre prochaine posture)

Le mouvement, le fait de quitter une position pour une autre, est l’élément le plus important pour soulager le corps. Personne ne veut être prisonnier d’une posture, aussi belle soit-elle. Une posture peut donc devenir problématique si elle nous empêche de bouger librement.

Par exemple, si je suis redressé, mais qu’en réalité mon dos est raide, je pourrais me sentir inconfortable durant la journée car je ne peux pas bouger le dos comme je l’aimerais. Il devient alors difficile pour moi de soulager mon dos en lui proposant une autre position, car je suis limité dans mes mouvements.

A l’inverse, si je me tiens voûté mais que je suis aussi capable de me redresser, cela signifie que j’ai la mobilité, la souplesse et le contrôle musculaire qui me permettent de me tenir plus droit lorsque j’en ai besoin. Je peux proposer à mon corps une autre position pour soulager les tensions.

Comment améliorer notre posture ?

Les exercices de renforcement et d’assouplissement sont un outil précieux, ils permettent de modifier notre corps en le rendant plus mobile, plus fort, plus endurant, plus stable, mieux coordonné, ...
Grâce à eux, nous devenons plus résilients : notre corps tolère davantage de contraintes et de positions et nous gagnons en indépendance et en qualité de vie. 

Des modifications sensibles de notre posture sont possibles : en assouplissant et en renforçant notre corps, l’alignement et la stabilité articulaire s’améliorent également. Cependant, ces améliorations sont rarement aussi spectaculaires que dans notre imaginaire... 

Pourtant, ce n'est pas le plus important. Ce qui est réellement utile, c’est qu’en s’assouplissant et en se renforçant, notre corps améliore sa capacité à bouger, à se positionner et à tenir une posture.
Le mot du physio
Voici les messages les plus importants pour moi :
  • Une posture, aussi « belle » soit-elle, ne peut pas être bonne si elle ne nous convient pas. 
  • On ne peut pas dire, en voyant quelqu’un, si ça posture est bonne ou mauvaise. Car se tenir droit ou voûté ne permet pas de dire si le corps est confortable ou non. 
  • En conclusion, le ressenti et la capacité de bouger sont plus importants que l’apparence.
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